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Perspectives Sur Les Elections Libres Et Equitables Au Congo, Evaluation et Recommandations du Referendum du 15 mars 1992

Une deuxième équipe de la "International Foundation for Electoral Systems" (Fondation
internationale pour les systèmes électoraux - IFES) s'est rendue au Congo du 28 février au 20 mars 1992, pour effectuer le suivi d'une première évaluation pré-électorale de l'IFES, en novembre 1991, et évaluer les opérations du referendum du 15 mars, puis réaliser un manuel destine aux prochaines élections municipales, législatives et présidentielles.

L'équipe de l'IFES se composait d'un conseiller juridique et superviseur électoral béninois, d'un responsable électoral canadien et d'un directeur des systèmes électoraux américain. Bref, une excellente combinaison d’expériences professionnelles. L’équipe était dotée d'une réelle crédibilité car elle comprenait un Africain qui avait participe aux élections béninoises, couronnées de succès, l'année dernière.

Le Congo a tenu ses premières élections libres depuis trente ans, un referendum constitutionnel, Le 15 mars 1992, les premières d'une série d'élections municipales, législatives et présidentielles prévues sous peu. En dépit d'abondantes accusations de mauvaise gestion et de fraude, l'équipe de l'IFES n'a relève que de nombreuses erreurs découlant d'un manque généralise d'expérience et de formation, peu ou prou, des employés électoraux. Ces derniers ont fait preuve, dans l'ensemble, d'honnêteté et d'un profond désir, double d'une même capacité, de rectifier rapidement les erreurs effectuées dans les bureaux de vote.

L'équipe de l'IFES a été accueillie par les responsables du Conseil supérieur de la République du Congo (la législature de transition), Le Premier ministre et Le ministère de l'Intérieur, charge de l'administration des élections, Le Président et la collectivité internationale. Les suggestions techniques furent librement et directement demandées : elles furent fournies de même. Nombre d'entre elles, dont la division éventuelle des grands bureaux de vote pour permettre de recevoir un moindre nombre d'électeurs et réduire les délais, furent mises en ouvre rapidement, ce qui amène l'équipe de l'IFES a apporter un large éventail de recommandations afin de remanier le système dans son intégralité pour assurer, réellement, des pratiques de scrutin secret et d'élections équitables.

Au cours du referendum, il est clairement apparu que les Congolais souhaitent
profondément, exigent même, la modification de l'ancien système uni-partite. Les Congolais
se sont présentes nombreux aux urnes, a plus de 90% parfois dans les collectivités urbaines
les plus peuplées, disposes a attendre parfois 3, 4, 5 heures, toute la journée même, pour
exprimer leur vote.

Les nombreux partis politiques sont souvent chicaniers et voient la fraude a dessein la ou
il n'y a qu'erreur honnête. Ils ne font aucun effort pour comprendre la portée intégrale de
leur rôle au sein de la démocratie. L’on n’espère que leur grand souhait de changement
réprimera leur turbulence et méméra au progrès par l'éducation, la collaboration et Le
regroupement de quelques solides coalitions.  Les recommandations de l'équipe de l'IFES comprennent :

 

·         L'établissement d'une commission électorale permanente et indépendante ;

·         L’adoption d'un système a bulletin de vote unique;

·         Le débroussaillement, l'informatisation et l'ordonnancement par ordre alphabétique
des listes électorales, avec des vérifications liées a la présentation de la carte
nationale d'identité ;

·         La fusion des élections législatives et présidentielles ;

·         La révision des bulletins et formulaires électoraux ;

·         Le perfectionnement de la fabrication et de la sécurité des urnes ;

·         La simplification du scrutin et des procédures de dépouillement, Le jour des élections,

La définition des responsabilités de la police et des armées ;

·         L'éclaircissement des responsabilités et de l'organisation des partis politiques ;

·         L'éclaircissement du rôle des pouvoirs publics et des medias en ce qui concerne

L’éducation civique ;

·         L'affinement des procédures des votes par correspondance et par procuration; et,

·         les recommandations destinées au soutien des observateurs électoraux
internationaux.

Il conviendrait, pour assurer ces reformes, de remettre jusqu'a mai et juin 1992 les
élections, tout en les menant a. bien dans l'année de transition, comme prévu. Ce retard,
s'il est explique de façon idoine, sera considère comme une profonde amélioration, et non
pas l'échec d'une initiative démocratique ni du gouvernement de transition.

L'on nous a indique que certaines, au moins, de ces recommandations seraient suivies. Si
c'est Le cas, deux mesures de soutien complémentaires sont recommandées :

 

·         l'envoi immédiat d'une équipe pour former les formateurs congolais des employés
électoraux, pendant Le mois précédant les élections législatives et présidentielles ;
et,

·         Le concours d'un spécialiste en éducation civique afin d'élaborer un programme
d'éducation civique de base, en collaboration avec les responsables congolais de la
communication, concernant les rôles de collaboration des pouvoirs publics, des partis
politiques, des syndicats prives, de la collectivité internationale et des citoyens, dans
une démocratie.  

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